samedi 19 avril 2008

Luc Merenda se renie chez Mireille Dumas

Le 18 février dernier, l’émission niaise de Mireille Dumas Vie privée, vie publique, s’est révélée d’un intérêt inhabituel en accueillant sur son plateau, autour de la thématique « Ils ont osé changer de vie » (quel programme !), le très rarissime Luc Merenda. Certains de mes lecteurs ne savent peut-être pas de qui je cause. Luc Merenda, Français exilé en Italie, fut dans les années 70 l’égal transalpin d’un Delon en tenant la vedette d’une poignée de films d’exploitation, en particulier des poliziotteschi, terme habituellement employé pour désigner le polar tourné en Italie. Parmi ceux-ci, il convient de recommander Milano Trema, la polizio vuole giustizia de Sergio Martino (1973), sorti en France chez NeoPublishing sous le titre « Rue de la Violence », où un flic venge son chef assassiné par des voyous à la botte d’un mafieux (Richard Conte), et Uomo senza memoria (1974), petit giallo caractériel signé Tessari. Mais il serait stupide de croire que ce prestigieux passif fût à l’origine de la présence du sieur Merenda sur le plateau de la Mireille, comme il est peu probable que le reste des invités, parmi lesquels le surestimé Gérard Klein et l’insignifiant Ducruet, eût connaissance de la carrière cinématographique de Merenda. En fait, Luc était là en tant qu’ex-vedette du feuilleton télévisé Châteauvallon, diffusé en 1985, donc bien après sa période transalpine. Après un court résumé en images de sa carrière, Luc, le cheveu grisonnant, nous a appris qu’il avait quitté la scène suite à sa rencontre avec une certaine Annie Minet, avec qui il exerce désormais comme antiquaire en région parisienne (par ici la boutique : http://www.asian-art-antiques.com). Grisé par l’amour, investi dans sa nouvelle passion pour les babioles asiatiques, Luc a tenu des propos qui ont dû chagriner ses admirateurs, du genre « j’ai même oublié que j’étais acteur avant ». Est-ce par bienséance, ou bien par peur d’avouer à son épouse qu’il a clandestinement cédé à l’appel de la caméra, qu’il a omis d’évoquer sa brève apparition dans Hostel II ? Allez Luc, laisse tomber tes chinoiseries, et reviens flinguer du loubard !

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