samedi 19 avril 2008

Fitna : la vérité sur l'Islam ?

Fitna ("La discorde" en arabe), montage documentaire d'une quinzaine de minutes mettant en lumière l'obscurantisme islamique, sème le trouble depuis quelques jours entre les ayatollahs de la tolérance tous azimuts et les esprits éclairés appelant l'Europe à contrer une islamisation nuisible à son intégrité. Retiré du site hôte Liveleak.com pour cause de "menaces contre son personnel", l'objet de la discorde reste visible sur YouTube (lien direct ici-même).


Le député néerlandais Geert Wilders est l’instigateur de Fitna, un court documentaire qui met en alerte le monde civilisé contre le danger que représente une idéologie islamique appliquant strictement les préceptes du Coran. D’emblée provocateur, le film s’ouvre sur l’une des fameuses caricatures danoises du prophète Mahomet (le représentant avec une bombe dissimulé dans son turban) puis, par un montage certes très manichéen mais tout à fait significatif, extrait certaines citations du Coran prônant l’élimination des infidèles pour les illustrer par des images montrant leur mise en application (les attentats contre le World Trade Centre et les gares de Madrid), ceci à grand renfort d’effets de dramatisation extrêmes (des appels téléphoniques de victimes au moment des drames). Puis s’en suivent des images d’imams appelant au massacre des ennemis d’Allah, et puis particulièrement des Juifs. Sur une vidéo, une fillette, biberonnée à la haine dès sa naissance, dit que « les Juifs sont des singes et des porcs, parce que le Coran le dit ». Retour aux citations du Livre Saint, mises en parallèle avec l’assassinat du cinéaste Theo Van Gogh et la décapitation d’un otage encore vivant par des hommes cagoulés (images que l’on peut voir dans leur insoutenable intégralité sur des sites islamiques). Le film fonctionne ainsi, s’employant à montrer que l’Islam, appliqué strictement selon ses principes rigoristes, est une religion dangereuse. Qu’il ne faut pas la laisser « pénétrer » notre société au risque de voir les ténèbres s’abattre sur nous (les images finales traduisent cette idée).

N’étant pas très calé en histoire religieuse, j’ai fait appel aux connaissances encyclopédiques d’un ami ayant, dans sa jeunesse, fréquenté l’une de ces écoles coraniques inculquant aux jeunes esprits la haine de l’Occident. Un esprit désormais sain en qui j’ai toute confiance. Selon lui, le Coran, tel qu’il est enseigné dans ces écoles - dont certaines sont paisiblement installées en territoire de tradition chrétienne - contient bel et bien les sourates citées dans le film. En théorie, et c’est là l’idée maîtresse du film, l’Islam dit "modéré" n’existe donc pas. Le musulman «modéré» serait en fait un musulman qui n’appliquerait pas entièrement les principes du Coran, ou qui en possède une version édulcorée, censurée, c’est-à-dire «occidentalisée», ou bien qui dirait que de telles citations sont sorties de leur contexte. Au-delà de ces débats de spécialistes (contient/contient pas ?), le film de Wilders, par l’intérêt qu’il suscite, a le mérite de pointer du doigt ce qui, sous la néfaste influence d’intellectuels de gauche galvanisés par quatorze années d’un mitterrandisme insoluble, qualifie aujourd’hui la mentalité française (car, à bien des égards, la France est comparable aux Pays-Bas) : La tolérance ignorante, qui aurait pour devise : «Sois tolérant, même avec ce que tu ignores» (Tolerate all, even what you ignore). C’est ce qui pervertit aujourd’hui notre pensée et notre classe politique. Chez nous, lorsqu’il s’agit de polémiquer sur des sujets ayant trait aux mœurs religieuses ou sexuelles, le débat est sans cesse unilatéral. La parole n’est donnée qu’à ceux qui s’acharnent à prouver que tel ou tel courant de pensée peut être tolérant, modéré, que le critiquer serait faire preuve d’intolérance. Philippe de Villiers, penchant gaulois de Geert Wilders, aurait-il droit de cité sur une chaîne de télévision ?

Posons-nous enfin la question suivante : Le film Fitna suscite l’indignation chez nous, mais surprend-il vraiment en Afghanistan, en Arabie Saoudite ou au Pakistan ? La réponse est non. Là-bas, personne n’est surpris. Les images que Wilders adresse comme des critiques, là-bas certains les regardent en boucle et les prennent pour argent comptant. Les adeptes de Ben Laden pourraient même s’en servir pour leur propre propagande, car bien malgré elle, l’œuvre est entièrement dédiée à leur gloire. A ceux-là même qui, aujourd’hui, essaient de tirer avantage de cette polémique anormale en menaçant quiconque adhère aux propos du parlementaire batave d’un funeste destin.

Notes subsidiaires : En réponse à Fitna, plusieurs autres montages se sont ajoutés sur YouTube. L’un applique à la Bible le principe des citations compromettantes, faisant ainsi croire que la Chrétienté et l’Islam se valent en termes de propos haineux, un autre, abusivement titré Fitna the movie (Official French), montre des images de la Palestine sous les assauts israéliens, accompagnées par une version arabisante de Conquest of Paradise de Vangelis.

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