samedi 19 avril 2008

Faîtes entrer le coupable

Consommateur quasi-exclusif de films sur support DVD ou VHS, je ne regarde pour ainsi dire jamais la télévision. Sauf le mardi soir, en deuxième partie de soirée, car il y a Faîtes entrer l’accusé, l’émission culte plongeant au cœur des plus célèbres faits-divers de ces dernières années en France, depuis l’enquête policière jusqu’au dénouement du procès. L’émission, malgré un fond de commerce éminemment racoleur, réussit l’exploit de ne pas tomber dans le sensationnalisme morbide, décortiquant chaque dossier avec un sens de l’exactitude et un didactisme qui forcent l’admiration. La mise en scène, calquée sur le style des films noirs des années 60, crée une atmosphère prenante, renforcée par une partition des plus caractéristiques et la délectable composition d’un Christophe Hondelatte bien dans ses baskets. Oui mais voilà, depuis quelques semaines, mon émission fétiche me déçoit. Visiblement à court de sujets neufs, la production nous balance des rediffusions. Le créneau horaire alloué à l’émission (généralement de 22h30 à minuit) doit, en théorie, être réservé à un programme inédit. Or, ce n’est pas toujours le cas. La semaine prochaine, les méfaits d'Albert Spaggiari nous seront exposés pour la seconde fois, probablement pour profiter de la sortie cinéma du film de Jean-Paul Rouve. Ce n’est pas en agissant de la sorte que l’on fidélise le téléspectateur.

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