Devil de John Erick Dowdle. Réalisé par le type qui a commis le remake américain de Rec, lequel était toutefois loin d'être le pire parmi la vague de remakes produits aux États-Unis, ce Devil a reçu un accueil glacial à Gérardmer. C'est injuste, car même s'il ne casse pas des briques, ce petit film d'1h17 situé dans un ascenseur investi par le Diable en personne, prouve que les Ricains sont encore capables de faire fonctionner leurs petites cervelles sans aller piquer les idées à droite et à gauche.
The Traveller de Michael Oblowitz. Moi j'aime bien Val Kilmer. Objet de vilains quolibets au moment de faire Batman, l'ex-vedette de Willow s'est depuis éloigné des grands studios et s'est reconverti avec succès dans le DTV, au point que, de la même manière dont on parle des Steven Seagal, des Dolph Lundgren ou des Wesley Snipes, on pourrait désormais parler "des Val Kilmer". Le visage bouffi, Val magnifie de sa non-présence ce sympathique huis-clos nocturne fantastico-policier dans le rôle d'un personnage démoniaque, un messager de la Mort venu réclamer vengeance contre une escouade de flics au passé douteux. Il y a une atmosphère indéniable, mais ces interminables séquences au ralenti sur des bouts de chair qui voltigent sont quand même énervantes.
Pontypool de Bruce McDonald. Faire un film d'agressions sans jamais montrer les agresseurs relève de la gageure. Avec Assault on Precinct 13, Carpenter avait brillamment relevé le défi dans le domaine du thriller. Dans le domaine fantastique, avec cette histoire d'agressions collectives uniquement relayées par l'animateur vedette d'une petite station de radio canadienne, Pontypool fera date, par l'intelligence du scénario, l'atmosphère apocalyptique et l'interprétation ad hoc d'un Stephen McHattie qui aura attendu ce rôle toute sa chienne de carrière.
Et aussi...
The New Daughter de Luis Berdejo. Malgré la présence de Kevin Costner en tête d'affiche, ce film est passé à la trappe par les distributeurs pour finir directement sur les étagères des vidéo-clubs. Sort un peu justifié, tant cette histoire de fillette possédée par l'esprit d'une entité maléfique vivant dans un monceau de terre n'est guère passionnante.
Brutal de Ethan Wiley. Téléfilm de luxe, que les présences de Jeffrey Combs et du trop rare (et particulièrement émouvant dans le cas présent) Michael Berryman rendent intriguant. Pour le reste, des meurtres gratuits, un tueur bien sous tous rapports, une enquête qui piétine. La routine, quoi.
Shrooms de Paddy Breathnach. Une randonnée dans la forêt irlandaise à la recherche de champignons hallucinogènes, qui vire au carnage sous acide. Le synopsis est prometteur, ces champignons offrant un angle d'approche du genre horrifique plutôt original, mais le slasher bas de gamme prend rapidement le dessus.
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