Dead Snow de Tommy Wirkola. En provenance de Norvège, généreuse pourvoyeuse de quelques séries B d'horreur parmi les plus sympathiques du moment (Manhunt, la trilogie Cold Prey...), Dead Snow nous expose la lutte d'une bande de jeunes crétins aux prises avec des Nazis zombies aux abords d'un chalet isolé en pleine montagne enneigée. Plus gore, plus fun et plus friqué de Le Lac des Morts-Vivants de Jean Rollin (qui s'est toujours proclamé innocent d'avoir réalisé la chose).
Splinter de Toby Wilkins. Contenu en huis-clos dans une station-essence, Splinter nous révèle une créature inédite, une sorte de parasite articulé par des épines proéminentes qui s'empare du corps des humains. Deux couples lui font face, dans une intrigue minimaliste qui a le bon goût d'aller à l'essentiel (1h15) et de privilégier l'ambiance glauque. Les attaques du parasite sont spectaculaires. Grosse perf' de Shea Whigham dans le rôle d'un criminel en cavale.
Jack Brooks, Monster Slayer de Jon Knautz. Le titre nous induit en erreur, en tentant de nous présenter un nouveau héros dont la spécialité serait de tuer des monstres. En fait, Jack Brooks est un jeune plombier nerveux qui suit des cours de chimie dans la classe de Robert Englund, et qui vers la fin du métrage combat un monstre en caoutchouc. Néanmoins, grâce à d'excellents maquillages à l'ancienne, des situations burlesques et l'ami Englund qui cabotine, pas d'ennui possible.
Frozen de Adam Green. Entre deux carnages commis par son croquemitaine Victor Crowley, Adam Green s'autorise une pause et œuvre dans le fait-divers. Cela donne Frozen, sur un trio d'amis qui se retrouve coincé sur un télé-siège, à plusieurs mètres du sol, alors que la station de ski est fermée pour une semaine. Avec avec pour seuls éléments trois personnages, un télé-siège et la neige tout autour, hostile, Green accomplit un huis-clos en altitude de haute-volée.
Hit and Run de Enda McCallion. Rappelant à bien des égards l'excellent Stuck de Stuart Gordon, voilà une histoire qui commence plutôt mollement, avec une jolie nana qui découvre un malheureux quidam empalé sur le pare-choc de sa voiture, le tue par accident et se débarrasse du corps. Sauf que le type, que la télé présente comme un enseignant bien sous tous rapports, n'est pas tout à fait mort, et n'est pas tout à fait sain d'esprit non plus. La seconde partie, qui voit la victime devenir bourreau, relève le niveau, d'autant que la composition et le maquillage de Kevin Corrigan sont sacrément inquiétants.
The Burrowers de J.T. Petty. Il est assez rare de tomber sur un inédit vidéo dont l'excellente tenue fait regretter de ne pas pouvoir apprécier la chose sur grand écran. Tel est le cas de ce croisement culotté du western et du film fantastique, auquel l'allusion aux croyances indiennes et l'attitude bête et raciste du sergent confédéré octroient une dimension sociologique de bon aloi, avec une interprétation efficace et d'étranges créatures souterraines ressemblant à des criquets mutants. J'adhère.
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