mercredi 16 septembre 2009

The Asylum : une terre d'asile pour la série Z

L'Antre de la Bête poursuit son exploration des productions The Asylum, entamée quelques articles plus bas.

Les productions The Asylum sont de ces machins pas très bien faits, pas très intelligents, pas très honnêtes, que l'on regarde d'un œil distrait tout en s'astiquant le poireau devant une vidéo de YouPorn. Dans ces circonstances, mais dans ces circonstances seulement (le Groland Mag'zine pouvant toutefois remplacer la vidéo de cul), la projection passe plutôt bien. Prenons par exemple Exorcism : The Possession of Gail Powers, dont le titre fait sans détour référence au déjà très B The Exorcism of Emily Rose et dont la jaquette du DVD taïwanais montre un sublime Luke Perry (ou un sosie) qui n'apparaît sublimement pas dans le film. Durant la petite heure et demi que dure cette sympathique daube, tout ce que l'on voit en guise de possession est une jeune fille se tortillant à moitié nue sur son lit en vociférant des insanités, et en guise d'exorcisme une séquence toute droit sortie de feu l'émission Mystères avec un prêtre aveugle à la musculature de catcheur brandissant une pauvre crucifix acheté 2 dollars au Cash Express du coin. L'image DV est bien moche et ne rend guère hommage aux efforts des acteurs, notamment Erica Roby, une charmante frimousse qui tient ici son premier rôle et accomplit une réelle performance. On saluera au passage la relative bonne tenue du casting dans ce film comme dans d'autres (The Hitchhiker était surprenant de ce côté-là), preuve que tout n'est pas forcément bâclé chez The Asylum. Erica Roby deviendra par la suite une régulière des productions de l'asile et apparaîtra, encore plus dénudée, dans Halloween Night qui occupe le haut du panier du catalogue «horreur» de la firme.


Torché à la hâte pour profiter de la sortie du fort décevant Halloween de Rob Zombie avec lequel il ne soutient la comparaison qu'en termes d'humilité, ce slasher pur jus a l'extrême bon goût de ne pas nous ennuyer un seul instant. Le principe de l'intrigue est qu'il n'y en a pas (ou peu) : le visage entièrement brûlé après avoir assisté dans son enfance au viol et au meurtre de sa maman, Christopher Vale s'échappe de l'hôpital et revient sur le lieu du crime que des ados crétins ont investi pour la nuit d'Halloween. Sans que l'on sache pourquoi, mais sans que ça ne paraisse illogique, il massacre les convives à la hachette. Les meurtres sont nombreux, toujours très sanglants, ponctués d'intermèdes érotiques généralement interrompus par l'irruption du tueur, dont le maquillage est assez réussi. Notons, c'est amusant, que le masque originel de Michael Myers - qui apparaît dans la séquence d'ouverture, porté par les assassins de la mère - est associé par le tueur au mal absolu, puisqu'il dessoude au premier regard deux bonshommes arborant ledit masque.

Aucun commentaire: