Catchplay s'apprête par exemple à distribuer en salles Pandorum de Christian Alvart (qui sortira le 02 octobre ici) ainsi que Halloween II de Rob Zombie (le 21 octobre). Mais c'est du côté du DVD que l'on trouve les bricoles les plus intrigantes. Catchplay s'est en effet fendu d'éditions prestigieuses de films qui n'en demandaient pas tant, tels que Crank 2: High Voltage, Kill Switch avec Steven Seagal et même d'un coffret pour In the Name of the King : A Dungeon Siege Tale d'Uwe Boll. J'ai pour ma part jeté mon dévolu sur le fort appétissant The Alphabet Killer de Rob Schmidt.
mardi 29 septembre 2009
The Alphabet Killer chez Catchplay (Taïwan)
Catchplay s'apprête par exemple à distribuer en salles Pandorum de Christian Alvart (qui sortira le 02 octobre ici) ainsi que Halloween II de Rob Zombie (le 21 octobre). Mais c'est du côté du DVD que l'on trouve les bricoles les plus intrigantes. Catchplay s'est en effet fendu d'éditions prestigieuses de films qui n'en demandaient pas tant, tels que Crank 2: High Voltage, Kill Switch avec Steven Seagal et même d'un coffret pour In the Name of the King : A Dungeon Siege Tale d'Uwe Boll. J'ai pour ma part jeté mon dévolu sur le fort appétissant The Alphabet Killer de Rob Schmidt.
Robert Ginty s'en est allé
Pour quelques séries B (et un Asylum) de plus...
War of the Worlds par The Asylum
et aussi...
Behind Enemy Lines II : Axis of Evil de James Dodson avec Nicholas Gonzalez, Peter Coyote, Bruce McGill.
Hatchet de Adam Green avec Kane Hodder, Robert Englund, Tony Todd.
Sans nul doute l'un des slashers les plus jouissifs de ces derniers mois, qui donne l'occasion à deux icônes du film d'horreur, Kane Hodder et John Carl Buechler, de revenir à ce qu'ils savent faire de mieux, jouer les massacreurs pour l'un, créer des maquillages d'enfer pour l'autre. Avec le difforme Victor Crowley, qui hante le bayou de Louisiane armé d'une hachette, le réalisateur avait pour ambition de créer un successeur crédible à Jason Voorhees. Kane Hodder, qui en connaît un rayon sur les tueurs siphonnés du bulbe, était le candidat idéal pour épouser la carcasse pourrie du croque-mitaine. Il y a de la tripaille à satiété (mâchoire écartelée, bras arrachés, tête retournée) et du nichon en quantité raisonnable (ceux de Mercedes McNab sont fort appétissants). En somme, tout ce dont nous autres avons besoin pour trouver le sommeil...
Hellraiser : Deader & Hellraiser : Hellworld de Rick Bota avec Doug Bradley.
Half Past Dead 2 de Art Camacho avec Bill Goldberg et Kurupt.
Encore une production Andrew Stevens, qui a pris l'habitude de balancer des séquelles sans que l'on puisse se remémorer l'obscur succès auquel elles se réfèrent. Ici, il s'agit en l'occurrence du dernier film de Steven Seagal sorti en salles (ça fait un bail !). L'ancien catcheur Bill Goldberg prend la relève dans la salopette du gros baraqué et un rappeur en chasse un autre dans le rôle du Noir bavard. L'action se passe donc toujours dans une prison, où éclate une mutinerie permettant à un gang se prendre possession des lieux. Le baraqué et le Noir se retrouvent embarqués malgré eux dans l'histoire. De la bastonnade pas chère, torchée vite fait bien fait, c'est en somme tout ce dont nous autres avons besoin pour avoir l'esprit libre...
The Rockville Slayer de Marc Selz avec Joe Estevez, Robert Z'Dar et Linnea Quigley.
Le mouton noir de la famille Sheen (ou Estevez, c'est selon), l'ancien Maniac Cop sans son maquillage (encore plus moche qu'avec) et une ex-scream queen affamée, cela ne pouvait qu'être Z. C'est d'ailleurs dommage qu'il n'existe pas une autre lettre après Z car ce Rockville Slayer y aurait sûrement sa place. J'évoquais dans le commentaire sur War of the Worlds (voir plus haut) «des trucs nauséabonds» qui feraient passer les productions The Asylum pour du Claude Chabrol, en voilà justement un parfait exemple. Sans scénario, sans savoir-faire technique, avec des acteurs jetés en pâture et surtout sans le moindre travail de mixage (dialogues inaudibles suivis d'une musique à vous péter les tympans !), ce film est une véritable abomination. Si vous le voyez sur une étagère de vidéo-club, un conseil, passez votre chemin !
jeudi 17 septembre 2009
Necrologia
Disparition de Mary, du trio "Peter, Paul & Mary"
mercredi 16 septembre 2009
The Asylum : une terre d'asile pour la série Z
Les productions The Asylum sont de ces machins pas très bien faits, pas très intelligents, pas très honnêtes, que l'on regarde d'un œil distrait tout en s'astiquant le poireau devant une vidéo de YouPorn. Dans ces circonstances, mais dans ces circonstances seulement (le Groland Mag'zine pouvant toutefois remplacer la vidéo de cul), la projection passe plutôt bien. Prenons par exemple Exorcism : The Possession of Gail Powers, dont le titre fait sans détour référence au déjà très B The Exorcism of Emily Rose et dont la jaquette du DVD taïwanais montre un sublime Luke Perry (ou un sosie) qui n'apparaît sublimement pas dans le film. Durant la petite heure et demi que dure cette sympathique daube, tout ce que l'on voit en guise de possession est une jeune fille se tortillant à moitié nue sur son lit en vociférant des insanités, et en guise d'exorcisme une séquence toute droit sortie de feu l'émission Mystères avec un prêtre aveugle à la musculature de catcheur brandissant une pauvre crucifix acheté 2 dollars au Cash Express du coin. L'image DV est bien moche et ne rend guère hommage aux efforts des acteurs, notamment Erica Roby, une charmante frimousse qui tient ici son premier rôle et accomplit une réelle performance. On saluera au passage la relative bonne tenue du casting dans ce film comme dans d'autres (The Hitchhiker était surprenant de ce côté-là), preuve que tout n'est pas forcément bâclé chez The Asylum. Erica Roby deviendra par la suite une régulière des productions de l'asile et apparaîtra, encore plus dénudée, dans Halloween Night qui occupe le haut du panier du catalogue «horreur» de la firme.
Torché à la hâte pour profiter de la sortie du fort décevant Halloween de Rob Zombie avec lequel il ne soutient la comparaison qu'en termes d'humilité, ce slasher pur jus a l'extrême bon goût de ne pas nous ennuyer un seul instant. Le principe de l'intrigue est qu'il n'y en a pas (ou peu) : le visage entièrement brûlé après avoir assisté dans son enfance au viol et au meurtre de sa maman, Christopher Vale s'échappe de l'hôpital et revient sur le lieu du crime que des ados crétins ont investi pour la nuit d'Halloween. Sans que l'on sache pourquoi, mais sans que ça ne paraisse illogique, il massacre les convives à la hachette. Les meurtres sont nombreux, toujours très sanglants, ponctués d'intermèdes érotiques généralement interrompus par l'irruption du tueur, dont le maquillage est assez réussi. Notons, c'est amusant, que le masque originel de Michael Myers - qui apparaît dans la séquence d'ouverture, porté par les assassins de la mère - est associé par le tueur au mal absolu, puisqu'il dessoude au premier regard deux bonshommes arborant ledit masque.
jeudi 10 septembre 2009
Werner Herzog, l'homme-grizzly et un DVD taïwanais
* C'est le distributeur Gull qui est à l'origine de ce DVD contenant des sous-titres anglais et chinois. Il a aussi distribué l'édition MK2 de l'inclassable 13 Tzameti.
mardi 8 septembre 2009
Des séries Z sorties d'un Asile de fous
Une partie du catalogue The Asylum a été édité en DVD à Taïwan par la société Ching Da Video et plusieurs titres sont vendus au rabais dans les enseignes de la chaîne Blockbuster, dissimulés dans des corbeilles réservées aux indésirables où foisonnent aussi d'obscurs films de guerre russes et de fantômes asiatiques. Friand de confiseries qui donnent mal à l'estomac, j'en ai donc acquis quelques-uns, à commencer par Pirates of Treasure Island. Calqué sur l'imbuvable trilogie avec Johnny Depp mais se prévenant malicieusement de toute attaque en justice pour «plagiat» en se prétendant inspiré de «L'île au Trésor» de R.L. Stevenson, la chose fait donc intervenir Long John Silver sous les traits d'un Lance Henriksen désormais en tête de la liste des acteurs étiquetés «bon rapport qualité/prix». Lance cabotine comme un bambin au milieu de comédiens amateurs exécrables, à l'image du type censé interpréter un capitaine français. On ne s'étonnera jamais assez de l'incapacité des producteurs à engager des acteurs «natifs» lorsqu'il s'agit d'interpréter des étrangers. On ne me fera pas croire que dénicher en Californie un Frenchie assez aventureux pour accomplir la besogne relevait de l'impossible. Si on me l'avait proposer, je l'aurais même fait pour une poignée de dollars !... Bref, ces Pirates de l'île au Trésor ne s'activent qu'une heure et quart et pourtant cela semble une éternité. Sans doute pas l'un des meilleurs crûs de The Asylum...
Mis en chantier pour concurrencer le remake de The Hitcher auquel il est sans nul doute supérieur, The Hitchhiker est en revanche une bonne surprise. Le scénario est tout bête : quatre nanas en partance pour Vegas prennent en stop un beau mec qui se révèle un fieffé psychopathe souffrant de misogynie aigüe. Dans ce rôle tendancieux, l'acteur Jeff Denton, un habitué des productions de l'asile, est plutôt convaincant. Le réalisateur maison Leigh Scott filme avec un certain sens du rythme un scénario qui réussit l'exploit de ne pas être ennuyeux et de ne presque jamais souffrir d'invraisemblances. J'insiste ici sur le mot «presque» car il y a quand même une séquence qui vaut son pesant de cacahuètes : deux flics se présentent au motel où l'auto-stoppeur meurtrier retient les donzelles en otage, celui-ci sort alors pour accueillir les visiteurs et ferme derrière lui la porte toute maculée du sang d'un malheureux fraîchement abattu. Impossible de rater ce détail, pourtant les flics ne remarquent rien. Au fur et à mesure que le dialogue s'installe, on en vient presque à s'arracher les cheveux devant tant de laxisme (des flics comme du scénariste) en se disant «Mais comment ne peuvent-ils pas remarquer la porte ensanglantée ??!!». Une fois les questions d'usage expédiées, l'un des officiers finit enfin par demander «Au fait, qu'est-il arrivé à votre porte?». Ce sont aussi ces petits riens qui nous rappellent qu'on est bien là en terre bis.
à suivre...
mardi 1 septembre 2009
Aspects du cinéma d'horreur taïwanais
Le fantôme demeure le leitmotiv du cinéma fantastique asiatique, et Taïwan ne fait pas exception à la règle. Le thème ayant désormais été exploité jusqu'à l'usure, il devient difficile d'innover. Pourtant Silk fait montre d'une créativité bienvenue. Le film de Chao-Bin Su fait subtilement dévier l'élément fantastique vers la science-fiction. Il y est question d'un chercheur japonais qui a mis au point un dispositif révolutionnaire permettant de capturer l'esprit des morts. Dans un immeuble sordide de la banlieue de Taipei il capture l'esprit d'un jeune garçon et fait appel à un policier capable de lire sur les lèvres afin d'enquêter sur les circonstances de la mort de l'enfant. Si la seconde partie prend une tournure décevante et parfois grotesque avec l'irruption du fantôme de la mère du défunt, la tension reste constante et distillée avec inspiration. Les attaques du petit spectre sont particulièrement efficaces, ce que renforcent les expressions de terreur laissées sur le visage des victimes. Silk (« soie » en anglais, allusion au fil de soie qui relie l'ectoplasme à ses victimes potentielles) est un film populaire à Taïwan et s'est bien vendu à l'exportation. La formule du succès réside souvent dans la présence de comédiens d'origine différente, ici on parle mandarin, japonais (entre l'inventeur et son financier incrédule) et un peu anglais lors de la scène d'ouverture où un gros Occidental expérimente maladroitement le procédé. Cela faisait longtemps qu'un film de fantômes ne m'avait pas surpris de la sorte, la chose mérite vraiment d'être découverte.
J'ai eu aussi l'occasion de mâter Good Will Evil, une histoire pas trop moche d'orpheline au comportement bizarre recueillie par un couple en plein marasme. Le mari est un politicard en vue qui adopte la môme dans le seul but de servir sa popularité et en abandonne la garde à son épouse psychologiquement fragile (elle a été enfermée dans le placard quand elle était petite). Cette dernière suspecte l'enfant de vouloir la rendre folle. Il faut dire qu'il y a quelque chose qui cloche chez cette gamine, à commencer par ce poupon quelque peu effrayant qu'elle trimballe partout. Le jouet ne serait-il pas possédé ? Commis par deux réalisateurs, voilà un exemple assez typique des films de fantômes/esprits vengeurs de catégorie moyenne qui envahissent les étagères de vidéo-clubs asiatiques, à savoir beaucoup de bruit (des grincements de portes, des bruissements de feuilles, des murmures) et d'effets de montage (des prolepses en pagaille) pour au final un résultat proche du passable.
Même constat pour The Heirloom de Leste Chen, banal film de maison hantée qui réserve toutefois son lot de situations glaçantes. Un jeune homme revenu à Taïwan après avoir grandi à l'étranger reçoit une maison en héritage après le suicide collectif des membres de sa famille. Là encore, ça gesticule un peu dans le vide mais on concèdera quelques trouvailles scénaristiques intéressantes. Ainsi quiconque éveille la vindicte de la demeure est condamné à se réveiller chaque matin dans les entrailles du bâtiment maudit. C'est à nouveau au contact de retours en arrière progressifs que l'on apprend le passé des lieux et les secrets malsains qui entourent la famille. Il y a bien quelques moments vraiment lugubres, le réalisateur a manifestement le savoir-faire pour mener sa barque à bon port et maintenir l'attention jusqu'au bout, mais c'est après avoir vu le film que le ressentiment se fait plus précis. On peine à se souvenir d'une seule bonne séquence, on se perd en confusion avec d'autres films similaires.