Tout le monde est d'accord pour dire que Walking Tall (Tolérance Zéro en VF) est un sympathique film d'action avec Dwayne « The Rock » Johnson, qui a d'ailleurs engendré, c'est amusant, deux séquelles destinées au marché de la vidéo, avec l'ex-Hercule de la télé Kevin Sorbo. Ce que beaucoup en revanche ignorent, c'est que l'origine de Walking Tall remonte aux années 70, avec une trilogie narrant comment le Shérif Buford Pusser, plus doué au maniement du bâton que du pistolet, fait respecter la loi dans le Comté de McNeal, Tennessee. Réalisé par le solide vétéran de la série B Phil Karlson, le premier volet, Justice Sauvage (rien à voir avec le Seagal), met en scène Joe Don Baker dans le rôle de Pusser, rôle repris plus tard par le grand Bo Svenson dans les deux suites ainsi que dans la série télévisée lancée au début des années 80. Cela n'a rien d'un scoop mais j'aimerais m'attarder un moment sur cette dernière, que je viens de dévorer quatre heures durant, après avoir mis la main en Australie sur le double-DVD de MGM contenant l'intégralité des sept épisodes. J'ignore si ladite série a été un jour diffusée en France. Droit dans ses bottes et le bâton toujours à portée de main, le Shérif Buford Pusser a l'intégrité qui dérange. Veuf inconsolable, il met régulièrement la vie de ses enfants et de son vieux père (Walter Barnes, rescapé du western rital) en danger en traquant les criminels du Comté, qu'ils soient nantis ou sans le sou. Au cours de ses enquêtes, il se frottera à des dealeurs de drogue, des membres du KKK, des braqueurs de banque et des industriels véreux. Face à un excellent Bo Svenson, on croise une poignée de tronches qui ont fait les beaux jours de la série B d'antan : Charles Napier en fermier raciste, Chuck Connors en patriarche, L.Q Jones en ennemi juré du Shérif, Ralph Bellamy en directeur de mines... Et même un certain Robert Englund, déjà dans la peau d'un sale type. Partie pour durer, la série s'est finalement interrompue après le septième épisode. On soupçonne des problèmes d'audience peut-être liés à la confusion établie avec les œuvres précédentes (mésentente chronologique au sujet de la mort de l'épouse de Pusser, discordances physiques concernant le personnage de John Witter). On ne peut que le déplorer, car une fois l'ultime épisode vu, on en redemande... On trouve quelques informations récentes au sujet de Bo Svenson sur le blog Jeffercink.
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