jeudi 4 juin 2009

A Humble Tribute to David Carradine

Avant que tout le monde ne reprenne la nouvelle, un mot sur la disparition de David Carradine à l'âge de 72 ans. L'acteur est décédé il y a deux jours à Bangkok dans des circonstances plutôt obscures qui laisseraient a priori penser à un suicide, alors qu'il tournait un film sous la direction du Français Charles de Meaux. J'adorais David Carradine. A l'instar d'autres gueules telles que Rutger Hauer ou Udo Kier, il m'est bien souvent arrivé d'acheter un DVD ou une VHS pour l'unique raison qu'il y avait son nom sur la jaquette. Même si le comédien a connu des moments de gloire qui lui valent aujourd'hui le respect des cinéphiles de tout bord (je pense notamment à L'œuf du serpent, unique film de Bergman aux Etats-Unis), c'était et cela reste toujours un régal de voir apparaître son faciès creusé dans la roche dans tout un éventail de séries B qui, contrairement à ce qu'affirment certains, ont davantage contribué à sa légende et lui ont probablement valu le privilège de figurer au générique de Kill Bill dans un rôle taillé sur mesure. N'ayant pas ma collection à portée de main, je ne peux que faire appel à ma mémoire : aux côtés d'un Lee Van Cleef vieillissant dans Armed Response, l'un des meilleurs Fred Olen Ray qui ne retrouvera jamais pareil casting, en flic compatissant aux secours de jeunes désœuvrés dans Les enfants de la nuit de Norbert Meisel (avec la jolie Nancy Kwan) ou en succédané de Kung-Fu dans Le cercle de feu. Nous n'oublierons pas un excellent face à face avec Chuck Norris dans Œil pour œil ni sa partition de Frankenstein dans la mythique Course à la mort de l'an 2000 de Paul Bartel. Parmi ses récentes apparitions, je citerais le fort sympathique Dead & Breakfast où sa nièce Ever tient la vedette. La carrière de Carradine aura été entièrement dédiée à la série B, on regrette même qu'il ne soit jamais venu faire un tour du côté de l'Italie. Dans les années 80, nul doute que sa trogne burinée eût parfaitement pu se fondre dans un décor post-apocalyptique. Gloire à Tarantino d'avoir à jamais immortalisé David Carradine...


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