En Nouvelle-Zélande, trouver des films qui sortent de l'ordinaire ressemble à un parcours du combattant. Les franchises de vidéo-clubs qui pullulent dans les grandes et moyennes villes (United Video, Civic Video, Video Ezy) ne proposent à la vente que le tout-venant de la production hollywoodienne. Le « cinéphage » à la recherche de bonnes affaires fréquente habituellement les enseignes de la chaîne The Warehouse, sorte de gigantesque Foir'Fouille où l'on trouve de tout, et notamment une foule de DVD pas chers. Si l'on prend le temps de fouiner parmi les tonnes de boitiers empilés les uns sur les autres, on parvient parfois à dénicher, entre un Roland Emmerich et un Jim Carrey, quelques objets intéressants. C'est comme cela que j'ai pu extraire du lot deux titres de la collection Midnite Movies édités par MGM, L'île du Dr. Moreau avec Burt Lancaster et The Man with X-Ray Eyes, un fort agréable Corman de la grande époque avec Ray Milland. Maigrelet, mais mieux que rien. En fait, c'est bien simple, il n'existe en Nouvelle-Zélande qu'une seule et unique boutique spécialisée dans l'exploitation et l'art-et-essai. Située sur les hauteurs de la capitale Wellington, sur la bien-nommée Aro Street, AroVideo ne paye pourtant pas de mine. Mais une fois la porte franchie, c'est un peu la caverne d'Ali Baba. Du film d'horreur du temps jadis, du film d'auteur européen, de l'import, de la VHS... Disposant d'un budget serré, je n'ai pas pu m'offrir tout ce que je voulais, je me suis donc contenté de deux perles rares de l'éditeur fou Something Weird (un H.G. Lewis inédit en France, Color Me Blood Red, et un Andy Milligan, The Body Beneath) et de quelques friandises récentes en éditions anglophones, telles que le Hongrois Taxidermia et le très sexuel Battle in Heaven. Ladite boutique dispose également d'un site Internet où l'on peut commander par correspondance.
lundi 20 avril 2009
AroVideo, la boutique interdite aux rednecks
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