samedi 29 août 2009

Invitation Only, l'horreur venue de Taïwan

C'est le 19 août dernier qu'est sorti en location dans tous les vidéo-clubs de Taïwan le très attendu Invitation Only, premier film gore en provenance de l'île que je me suis empressé de louer. Pas déçu et déjà impatient d'attendre la parution du DVD à la vente.

Invitation Only a semble-t-il fait son petit effet au Marché du Film à Cannes. Rien d'étonnant à cela, cette combinaison peu délicate de torture-porn à la Hostel et de slasher a de quoi régaler n'importe quel amateur de l'un ou l'autre. Après l'habituel meurtre dans les toilettes pour mettre dans l'ambiance, l'intrigue débute sagement. Le personnage central est un rien-du-tout, un microbe, qui conduit son richissime et séduisant patron du boulot à la maison et surprend ce dernier un soir en train de culbuter une starlette sur le cuir de sa limousine. Le boss lui tend une invitation pour une soirée privée destinée aux gens de la haute. Tout excité, le modeste employé ne sait pas qu'il va devenir l'attraction d'un spectacle malsain. Cette première et prometteuse réalisation d'un dénommé Kevin Ko se paye la présence de la porno-star nippone Maria Ozawa, qui se déshabille un bon coup avant de passer à l'abattoir. Côté meurtres, on remarque une certaine prédilection pour l'égorgement (un classique désormais un peu trop récurrent dans les films d'horreur). Ainsi que deux moments dantesques : la longue et pénible séance de torture d'une malheureuse anonyme sous les yeux d'une respectable assemblée se délectant de la souffrance de la basse populace, et la séquence dite «du cafard». Alors que notre héros, tentant d'échapper à son sinistre sort, cherche une issue de secours, il tâtonne de la main au dessus d'une pièce surélevée et aplatit une grosse blatte visqueuse. Curieux de savoir ce qu'il a pu toucher, il constate l'insecte écrasé sur son doigt qu'il frotte aussitôt contre un mur pour l'en décoller. La bestiole se relève alors et s'éloigne en trainant une substance blanchâtre échappée de son abdomen. Le tout filmé en gros plan avec un vrai cafard. Bon appétit, merci ! Cet épisode parlera à tous ceux qui connaissent Taipei, pour qui cohabiter avec les cafards fait partie du quotidien. Dans la zone où j'habite actuellement, appelée Houshanpi (est de la capitale), ils pullulent aux abords des trottoirs et des bouches d'égouts dont ils sortent pendant la nuit. Avoir une envie de chocolat à minuit peut se révéler une expédition et les quelques mètres qui séparent votre domicile du premier 7 Eleven s'apparentent à un terrain miné où l'on garde les yeux rivés au sol pour éviter de piétiner l'une de ces répugnantes bestioles. Au petit matin, plus une trace des parasites, hormis les restes de ceux qui ont subi la loi des sandales la nuit précédente...

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