jeudi 17 décembre 2009

Laura Gemser parle d'Emanuelle

Cela ne date pas d'hier (2000), mais étant donné que Laura Gemser n'est jamais pressée de sortir de sa réserve pour évoquer sa carrière, mieux vaut ne pas s'en priver. On peut trouver sur Youtube une courte interview de Laura extraite du documentaire "Emanuelle - A Hard Look" réalisé par Alex Cox, un baroudeur au parcours atypique, capable de réaliser un étonnant western sud-américain (Walker) comme d'apparaître comme acteur dans un très bon film colombien (Rosario Tijeras).


Ce document audiovisuel est sans doute ce que l'on pourra trouver de plus récent concernant Laura, dont l'après-carrière reste mystérieuse. On s'étonne de certains propos de la (toujours) belle Indonésienne, lorsqu'elle déclare notamment: "It's hard to make love with women. I mean, it's really hard. But, you know, you get paid for it, so you do it. You just... do it."

La petite phrase qui conclut l'extrait est sans appel : "A little bit tired of doing this, I was trying to do some other kind of movies. But... I had that label on me, and it's very hard to get out of it. So I said 'I hate it,' so I stopped doing it."

Pourtant, même si Laura Gemser est rarement apparue dans un film sans se déshabiller au moins une fois - pas plus tard qu'aujourd'hui, j'ai regardé le hautement "nanardeux" L'épée du Saint-Graal de D'Amato où elle intervient quelques minutes toute habillée, étant aussi créditée comme "costume designer"- sa filmographie révèle de bien curieuse surprises. Telle sa contribution à Love Camp (éditée en VHS par Erotic Video, visuel ci-contre), une fable érotique tournée à Chypre par l'Autrichien Christian Anders, qui interprète et produit également la chose. Laura incarne le gourou d'une secte vivant en autarcie dans un «camp d'amour» où les adeptes peuvent copuler en toute liberté. Un bon prétexte pour déshabiller tout le monde, et Laura en particulier qui s'adonne à de nombreux plaisirs bisexuels. Gabriele Tinti est de la partie, et comme à chaque fois qu'il joue aux côtés de sa femme, il finit par mourir. Reste que ce Love Camp, déniché au milieu d'un bac de pornos, emporte toute ma sympathie.



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