Il est de ces petites surprises qui remplissent une journée. Dans l'avion qui m'emmenait à Singapour, où j'ai d'ailleurs contracté une saloperie qui me cloue depuis plusieurs heures dans un motel miteux de Darwin, Australie, j'ai vu un film des plus improbables et étonnants. Une curiosité intitulée Gorbaciof (trailer ici), retranscription italophone du nom de l'ancien président soviétique Gorbatchev. Ce titre intriguant trouve son origine chez le personnage principal, surnommé ainsi en raison d'une tache sur le front semblable à celle du père de la perestroïka. Le gigantesque Toni Servillo interprète cet employé de prison taciturne qui tue le temps en jouant dans un minable tripot chinois de Naples et tombe amoureux de la jolie fille du tenancier. Mais l'essentiel est ailleurs : Hal Yamanouchi y apparaît dans le rôle du patron. Hal Yamanouchi : un nom qui n'évoquera rien à ceux qui n'ont pas passé des heures la rétine collée aux zèderies de Joe d'Amato. Car avec George Wang, notre ami Hal – qui, comme son nom l'indique, est d'origine japonaise - aura été pendant une bonne décennie « l'autre » asiatique du bis rital. On l'a vu dans trois fleurons du post-apocalyptique italien, Le gladiateur du futur de D'Amato, 2019 Après la chute de New-York de Martino et 2072 Les mercenaires du futur de Fulci. Dans Gorbaciof, même s'il ne pipe mot, il est beau, racé, sublime. Hal, you made my day...
dimanche 12 décembre 2010
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